Leur tenue a prêté à confusion : des salariés de la société Ecomouv’, en difficulté depuis la suspension de l’écotaxe qu’elle était chargée de collecter, ont revêtu des bonnets de Père Noël à l’occasion d’une photo de groupe. Les gendarmes croyaient avoir affaire à des bonnets rouges.
Le bonnet rouge est à la mode depuis la révolte bretonne contre l’écotaxe. Il l’est encore plus en cette période de Noël. Des salariés d’Ecomouv’ l’ont appris à leurs dépens ce vendredi. Ils avaient revêtu des bonnets de père Noël, rouges comme il se doit, à l’occasion d’une photo de groupe devant le siège de leur entreprise, à Metz.
Des passants qui passaient par là ont cru devoir faire le lien avec la révolte bretonne, car la suspension de l’écotaxe qui lui fut consécutive, concerne directement la société Ecomouv’ qui devait assurer le recouvrement du nouvel impôt par l’intermédiaire des fameux portiques routiers.
Alertés, les gendarmes se sont rendus sur place, convaincus qu’une manifestation avait été organisée sans les autorisations requises. Devant les employés interloqués, ils se sont vite rendus compte de leur méprise. « il s’agissait d’une simple réunion de cohésion interne des salariés d’Ecomouv’ avant les fêtes, pour se souhaiter Joyeux Noël » a expliqué un officier de gendarmerie à l’AFP.
Pour mémoire, le report de l’écotaxe a mis dans le rouge l’entreprise où une procédure de chômage partiel a été engagée pour ses 210 employés. Les 59 salariés en formation sur le dossier écotaxe n’ont pas été embauchés et les 17 contrats à durée déterminée (CDD), qui devaient être affectés sur des postes de contrôleurs, n’ont pas été reconduits.