Alors que les projecteurs médiatiques se braquent sur le mouvement des salariés de l’usine sidérurgique de Florange (Moselle) géré par ArcelorMittal, menacé de fermeture, la candidat-président Nicolas Sarkozy propose d’injecter 150 millions d’euros pour assurer la modernisation et reconversion du site. Son rival François Hollande propose, de son côté, une mesure législative.
Après Lejaby et Photowatt, Florange est en passe de devenir le dossier emblématique de ce début de campagne présidentielle.
ArcelorMittal : l’avenir de Florange
François Hollande, candidat PS à l’élection suprême, a rencontré la semaine dernière les ouvriers du site mosellan dont les deux hauts fourneaux sont actuellement l’arrêt. Dans la foulée, il a annoncé son intention de déposer une proposition de loi visant à contraindre, sous l’égide des juges du tribunal de commerce, un groupe propriétaire à céder à un repreneur l’entreprise dont il se souhaite se séparer.
Nicolas Sarkozy, qui s’était engagé sur l’avenir de la filière sidérurgique en Moselle, a riposté ce matin au micro de RTL : le président candidat l’Etat a annoncé qu’il souhaitait redéployer 150 millions d’euros issus du Grand Emprunt et des investissements d’avenir, vers le site de Florange en vue de sa modernisation et d’y développer le projet européen Ulcos, un démonstrateur de recyclage des gaz de haut fourneau et de captage de CO2.
A quand la reprise des hauts fourneaux ?
Il a également invité le groupe ArcelorMittal à investir dans ses installations afin de faire « redémarrer les hauts fourneaux au second semestre 2012 », arguant que la crise sidérurgique actuelle était conjoncturelle, liée à une baisse de la demande d’acier, et non pas structurel.
L’ensemble de ces annoncés a été accueilli avec circonspection par les 500 salariés du site mosellan, déjà échaudés par les promesses du président de la République en 2008.
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