Alors que le Comité central d’entreprise d’ArcelorMittal a officialisé la prolongation de l’arrêt des deux hauts-fourneaux de la sidérurgie de Florange (Moselle), les salariés du site ont décidé de bloquer les expéditions clients « jusqu’à nouvel ordre ». De son côté, la direction de l’entreprise a fixé un nouveau rendez-vous en mai 2012.
Ils avaient promis d’être « le cauchemar du gouvernement » pendant la campagne électorale.
Alors que le Comité central d’entreprise d’ArcelorMittal a officialisé la prolongation de l’arrêt des deux hauts-fourneaux de Florange pour le deuxième trimestre 2012, les salariés du site, qui ont déjà occupé les locaux de leur direction lundi dernier, sont passés à la vitesse supérieure ce jeudi : 150 d’entre eux ont, sous la houlette de l’intersyndicale CGT, CFDT, FO, CFE-CGC, organisé le blocage des expéditions clients « jusqu’à nouvel ordre ».
Les produits expédiés par l’usine mosellane seraient essentiellement de bobines d’acier destinées à l’automobile.
Selon un représentant syndical, quelque 200 camions quittent chaque jour le site de Florange.
L’arrêt des hauts fourneaux inquiète les 500 salariés de la sidérurgie qui voient dans cette décision présentée comme « temporaire » le prélude d’une fermeture définitive de Florange.
« Cette décision est pleinement justifiée par le contexte économique et industriel actuel en Europe. ArcelorMittal agit en industriel responsable. Il ne peut en aucun cas produire de l’acier qu’il ne pourra pas vendre » indique dans un communiqué Hervé Bourrier, PDG d’ArcelorMittal France.
La direction d’ArcelorMittal a indiqué jeudi aux représentants du personnel que le sort des hauts fourneaux de Florange pour le troisième trimestre serait évoqué lors d’une réunion en mai prochain.