D’après l’étude annuelle de la Banque de France, la reprise économique, qui s’annonce plus rapide et dynamique en Lorraine qu’ailleurs, ne suffira pas à enrayer la déprime de l’emploi en 2010.
Selon la Banque de France, l’extrême brutalité de la crise dans la région va engendrer une sorte de contrechoc susceptible de se traduire par un « effet de rebond mécanique », qui s’annonce plus dynamique en Lorraine qu’ailleurs.
En Lorraine, la chute s’est révélée de manière brusque entre avril et juillet 2009, quatre mois au cours desquels le taux d’utilisation des capacités de production s’est effondré de 30 points.
Parmi les secteurs les plus touchés, l’industrie en général (-15,8 de chiffres d’affaires en 2009) et l’industrie automobile en particulier (-22,2%) qui affichent néanmoins des prévisions de croissance de l’ordre de 10,2% pour 2010.
L’onde de choc devrait encore se faire sentir dans le secteur des biens d’équipement qui tablent sur une reprise modérée de 1,8%. L’industrie agroalimentaire prévoit également une reprise en douceur (2,6%).
Quant à l’embellie annoncée dans le secteur industriel, largement soutenue par la reprise de l’automobile, la Banque de France l’attribue « au redémarrage de l’activité en Allemagne ».
Malgré les effets du plan de relance, les perspectives s’annoncent plus moroses dans la construction, le bâtiment et le second œuvre anticipant déjà une nouvelle chute de leur chiffre d’affaires.
Dans ce contexte, le chômage devrait perdurer partout en Lorraine, surtout dans l’automobile et les biens d’équipement où, malgré la reprise d’activité, la baisse des effectifs prévus va, selon l’étude de la Banque de France, se chiffrer, pour chacun, à – 8%. Même tendance, bien que plus modérée, dans les secteurs des biens de consommation (-6,8%) de la construction (-1,5%) et des transports (-0,6%).