Les retards pris par certains chantiers et la suspension, voire l’annulation de certaines commandes en raison de la crise, mettent dans le rouge les entreprises lorraines du BTP.
En Lorraine, l’année 2010 a mal commencé pour les entreprises du bâtiment et des travaux publics.
Des commandes en berne et la mise en sommeil de projets d’envergure comme ceux de la ligne grande vitesse Rhône Alpes ou de l’Europort de Metz, ont plombé les comptes du BTP.
Le chiffre est catastrophique : pour les premiers mois de l’année 2010, la baisse d’activité s’affiche à -25%. Un bilan déprimé qui s’ajoute à celui de 2009 où la baisse moyenne des entreprises par secteur se chiffrait à -8% !
Dans ce contexte, la Fédération régionale des travaux publics (FRTP) a tiré la sonnette d’alarme et interpellé le Préfet de Région notamment sur le problème des marchés publics dont les attributions à des prix jugés « trop bas » finissent de vider les carnets de commande des entreprises.
En temps de crise, les collectivités territoriales cherchent les prix les plus compétitifs pour soulager les budgets et ne pas alourdir les impôts de leurs administrés, mais cela « au détriment de la qualité de l’ouvrage, de l’impact sur l’environnement et surtout sur l’emploi » estime la FRTP.
Pour sortir du marasme, les chantiers publics, dopés en 2009 par les effets du plan de relance, souhaitent trouver dès cette année un second souffle dans des projets à court terme, c’est-à-dire à des échéances inférieures « à trois ans« .
La construction du réseau de transports en commun en site propre à Metz ou l’extension des lignes de tram à Nancy devraient leur en donner l’occasion. Mais le ballon d’oxygène sera-t-il suffisant pour préserver l’emploi ?
Pour l’heure, « divers prêts bancaires » permettent à la profession de sauver les meubles . « Mais l’interim est une variable d’ajustement qu’on ne pourra pas maintenir si les la situation ne se débloque pas » s’inquiète la FRTP.